Filippo Soddu. LE DECHIREMENT. | MiM - Museum in Motion al Castello di San Pietro dal 25 settembre al 16 ottobre 2022

MiM
Museum in Motion

Castello di San Pietro

Filippo Soddu - LE DECHIREMENT

Il mondo sta vivendo un periodo particolarmente critico e denso di angosciose prospettive.
Penso che l’arte e il bello possano contribuire e aiutarci a vivere meglio questi tempi e a creare dei presupposti per un migliore futuro.
In questa ottica di speranza mi conforta e mi piace pensare che la mostra di Filippo Soddu, che ospitiamo all’ interno del Castello di San Pietro in Cerro e del MIM - museum in motion - possa portare un contributo.
Le opere di Filippo Soddu, pittura in collage, sono opere complesse, come è complesso il nostro mondo, e attuali in quanto frutto di una attenta analisi dei nostri tempi.
La materia, carta, viene strappata in piccoli pezzi, tutto viene mutato in modo alchemico e ricomposto in altro: un altro dove l’estetica e il bello viene creato attraverso l’uso del colore e un sapiente riposizionamento dei pezzi. Amo pensare che ogni colore usato e ogni sua sfumatura abbia una propria anima e un peculiare significato per chi guarda. Dalla materia così ricomposta possono nascere nuove prospettive e una metafora che possa far intravvedere anche una speranza di un futuro migliore.

Franco Spaggiari

La pratique du collage est sans doute déjà inscrit dans la pratique littéraire dès son origine. Quand on songe aux chants homériques, il est probable que tous ces poètes ont puisé dans les textes initiaux, les ont complété ou modifié et, ce faisant, ont repris des passages qui pouvaient servir leurs desseins. La tradition orale ne peut d’ailleurs être transmise que de cette façon, avec des omissions et des ajouts, mais aussi des reprises d’éléments plus anciens. Et quand l’écriture a permis de consigner dans l’argile ou sur le papyrus, cela n’a pas signifié que les poésies ou les pièces en prose aient été immuables. Pour ne prendre qu’un exemple, quand on lit les ouvrages de Cicéron, on se rend compte qu’il a pillé des auteurs qui l’ont précédé ou qu’il a inséré dans une partie de ses écrits des fragments de ses prédécesseurs. L’art de l’écriture, dans quelque registre que ce soit, est d’abord un art du larcin et du collage. Dans les arts plastiques, les choses se présentent de toute autre manière. La copie plus ou moins avouée est déjà de règle pendant la Renaissance. Mais l’évolution rapide des styles n’a pas été favorable à cette façon de faire. Le plagiat, qui a existé jusqu’au XIXe siècle, n’est que rarement un collage. Il faut attendre le début du siècle dernier pour qu’on puisse voir apparaître ce qu’on appelle désormais le collage. Ses premières véritables manifestations se révèlent dans le cubisme, et il a été employé par toutes sortes d’artistes d’Ardengo Soffici à Arthur Æschbacher. Ce qui a été vrai pour la peinture l’a été aussi pour la photographie. Il y a d’ailleurs eu pléthore d’expositions sur ce sujet. Les premiers travaux que j’ai pu connaître de Filippo Soddu montraient une forme originale de collages avec des mots, dont l’accumulation saturait la toile. Ce fut le cas pour l’exposition que j’ai présentée à la galerie Scoglio di Quarto « Kafka era Praga e Praga era Kafka » : c’était sa façon bien à lui d’interprétation la révolution désirée par F. T. Marinetti des parole in libertà. Il y avait aussi quelque chose de dadaïste dans sa façon de combiner ces mots dans une saturation totale de la surface de l’œuvre. Depuis lors, il a abandonné les lettres pour ne plus utiliser que des surfaces peintes. Celles- ci, à l’origine, sont réalisées sur des cartons pas trop épais. Il en réalise simultanément deux. Il les déchire et puis les assemble selon des règles purement subjectives : il n’y a pas, à ce stade, de convention formelles -, celles-ci n’apparaîtront qu’une fois l’œuvre achevée. En général, elle se présente comme un éparpillement de fragments dont les couleurs (le plus souvent, il n’y en a que deux). Là, interviennent des facteurs physiologiques et psychologiques. Regardons Aggregazione (2013) : les parties brunes paraissent se détacher des parties bleues, pourtant plus nombreuses. Dans le cas d’une autre Aggregazione de l’année suivante, le violet, qui paraît pourtant constituer le fond, l’emporte de loin sur les formes brunes découpées, qui paraissent s’enfoncer dans la composition. La théorie de la Gestalt a exploré ces phénomènes et en a même fait une thérapeutique. Ces principes optiques étaient cependant connus depuis longtemps et maintes fois exploitées dans la peinture figurative. L’Optical Art a été le point culminant de ce genre de recherche strictement abstraite. Dans le cas de notre artiste, ces effets de contraste entre le fond et les formes (pour ne parler que de cette question) sont bien entendu recherchés, mais ils ne sont pas l’essence de sa quête, comme cela a été le cas pour Josef Albers dans ses Carrés. Je suppose que son intention a été de produire une troisième dimension illusoire pour attribuer une intensité plus grande dans ses tableaux. Et aussi une sorte de relation ludique avec ce dernier qui est tout sauf statique. Ce qui m’a le plus saisi quand j’ai découvert ces œuvres, c’est le principe du déchirement. L’idée n’est pas nouvelle, mais le résultat est plus novateur. Et l’acte prend ici une autre signification : d’une simple technique où l’aléatoire est primordial, naît un sentiment qui est celui du déchirement, dans le sens moral ou sentimental. Autant ces compositions, malgré la dispersion de ses éléments, donnant le sentiment d’une plénitude esthétique sans équivoque aucune, autant elles suggèrent en catimini le sens à peine sensible d’une perte, et aussi la sensation d’une profonde et impérissable nostalgie. Cette duplicité fait ce qui rend ces œuvres prenantes et séduisantes, associant plaisir et mélancolie (celle-ci étant la contrepartie obligée du plaisir). Il me faut aussi vous entretenir d’un cycle qui est inspiré d’un des derniers grands projets de Claude Monet : Les Nymphéas. Filippo Soddu a sans doute été très marqué par la fluidité de ces tableaux, qui n’est pas seulement liée à l’univers aquatique qui lui sert de modèle. C’est une sorte de mosaïque chromatique complexe, avec des tonalités qui sous-tendent la fusion d’une totalité spéculaire qui est pourtant la somme de feuilles et de fleurs émergeant d’une eau qui épouse leurs couleurs. Pour rendre hommage au grand maître français, il a imaginé une suite de tableaux qui ont conçue dans le sens de la monochromie, mais toujours avec cette multitude de pièces rapportées, aux formes anarchiques en partie dissimulées par le passage de la couleur. Ce sont pour moi de petites merveilles poétiques, qui parviennent à fondre une référence ancienne et une pensée moderne, qui ne pastichent ni ne parodies les créations de Monet, mais parviennent tout de même à les évoquer dans un langage bien différent. Tout en se rapprochant des frontières de la peinture actuelle où, dans le meilleur des cas, les artistes les plus audacieux se retrouvent comme les ardents cavaliers de l’armée d’Alexandre le Grand, à deux pas du bout du monde où fleuves et océans se déversent dans le vide. Dans son cas précis, il a transformé ce langage radical en quelque chose d’un charme exquis et d’une présence forte, en quelque chose qui ne nous procure pas les même émotions que les Nymphéas de l’Orangerie, mais qui nous en propose d’autres, aussi subtiles et poignantes et dans d’autres termes. Ce qu’il a voulu traduire, ce n’est ni le style ni l’idée de Monet, mais son esprit et, disons-le, sa fine et renversante philosophie de l’art.

Gérard-Georges Lemaire

Per alte scale

“Signora, sono almeno cento anni che gli artisti non si interessano più alla bellezza”. Questa lapidaria risposta ad una dama curiosa (del bello) contiene un’idea (giudizio) di fondo da me poco condivisa. Avendo compiuto due volte quaranta anni mi sento di poter asserire che mai come dai tempi del quadro bianco di Malevic ad oggi, la bellezza è stata tanto indagata, cercata (con minimo sforzo), assunta infine come valore assoluto e costante nel campo che, poco umilmente, definisco “il terreno della ricerca artistica”. Bellezza è perfezione degli aspetti sensibili che suscita ammirazione o diletto e appare chiaro per chiunque non si preoccupi troppo di morale o di estetica, che diletto ammirativo o perfezione esistono nella monocromia, nell’accumulo di Vostel, nel filo a piombo dei minimalisti, nel quadro vuoto senza tela e tinta. Sola eccezione, non per il bello ma per l’inutile privo di interesse e deprecabile, l’opera (?) di circostanza dipinta, scolpita, scritta o declamata. Se “illo tempore” per raggiungere lo scopo sorprendente (caratteristica del bello a cinque stelle) Fasolato doveva costruire una piramide con sessanta figure scolpite (in marmo di Carrara) rappresentanti la lotta tra il bene e il male, Duchamp, coi veri marmi e finto zucchero ci sorprendeva con minore fatica. (Non solo il termine bello ma gli abusati iconoclastia, classicismo, antiarte et similia dobbiamo riporre definitivamente nella segreta di quello scrittoio che tanto dannerà gli storici ricercatori). Pensavo, anche, a questi universi immaginari quando, con coraggio avventuroso, demolita idealmente la porta generazionale, scendevo la scala (accogliente) del nido sotterraneo di Filippo Soddu. Qui, al riparo dai rumori della strada, compensati dal tuonante vicinato, il giovane dedito a una delle “belle arti” (incurante del vaticinio picassiano in tale modo ancora si esprime il dizionario) con un metodo ammirevole del fare, accumula cartoni, tele, legni di ogni misura, forma e provenienza che sono le pagine del suo diario quotidiano, pronte a svelarsi, pochissimo segrete. Nel 2010 Martina Coletti lo rivelò al mondo con un testo di valenza descrittiva e da allora questo figlio (d’arte) riempie spazi, strappa fogli, incolla, accumula le carte per i pacchi, strappa anche quelle con una furia cheta per sentirsi vivo e con più voci. Una sua caratteristica (per questo, anche, l’ho subito subìto) è la sua cifra condensabile in un pensiero: “come un lampo faccio e cerco, il cosmo verrà poi”. Titoli quali “long term agreement” (lui lo può dire perché parla inglese), “fragmenta tegolarum” (gli studi classici giovano, talvolta), “la notte prima del safari” (un’ultima sua caccia svolse in Cina) identificano le sue prime immagini. Dopo le scorribande in tempo e spazio, che rallentano in “Pantacromia” (fotogramma di un viaggio in Acrilodia?), lo sbarco di Rimbaud alla rovescia si evidenzia nei collages “monocromi”. Sono tali le “finestre” che io prediligo. Con titoli “pertinenti” (Bonomi dixit). Con attenzione sapiente e con la tecnica raffinata di un veterano, Soddu affronta il collage, con lo stesso deciso piglio del cacciatore (la fierezza) all’improvviso di fronte a un erpice di nebbia. Ogni volta, su un fondo dal colore liquido di “fiaba”, le “aggregazioni” e gli “epos” si dispongono come messi “a caso” da un angelo felice per il quale “forma è bellezza”; e Picasso si allontana. I dipinti di Filippo Soddu, nei giorni ultimi di un mondo soffocato da una cromia alta e esasperante, invitano al silenzio di Sengai, al fruscio delle sete, dell’argento, del rame e della fiamma. Solo due titoli adesso in cui si alternano, ma come e quanto varie, le piramidi, orizzontali, estese, impalpabili e al contempo in spazi altri ultrapolari, manuali per la gioia che non ha limiti. Occorre proprio ricordare qui che il capolavoro di Monk, orsa maggiore, si intitola “Ugly Beauty”?

Sergio Dangelo

LUOGO
Castello di San Pietro, Via Roma, 19, San Pietro in Cerro (PC)
Link a Google Maps

TITOLO: LE DECHIREMENT

AUTORE: Filippo Soddu

A cura: Roberta Castellani
Data: dal 25 settembre al 16 ottobre 2022
Orari: domenica e festivi, dalle ore 11:00 alle 12:30 e dalle 15:00 alle 18:30
Inaugurazione: domenica 25 settembre dalle ore 18:00
CONTATTI:
info@castellodisanpietro.it 
+39 (0)523 839056

Filippo Soddu nasce nel 1973 a Milano, città in cui vive e opera.
Ha all’attivo numerose esposizioni personali (Studio D’Ars, Milano 2010; Pinacoteca Comunale Rocca dei Sanvitale, Fontanellato 2012; Spazio Pestalozzi, Milano 2014; Galleria delle Arti, Cremona 2015; Studio Arte Fuoricentro, Roma 2015; Galleria Bludiprussia, Albissola 2015, Fortezza Priamar, Savona 2016; Spini Arte, Robbiate 2018, Grand Hotel Trento, Trento 2018, Istituto Italiano di Cultura, Osaka, 2018) e collettive allestite in spazi pubblici e gallerie private in Italia e all’estero.
Nel 2011 è invitato alla 54a Edizione della Biennale di Venezia Padiglione Italia Torino.
Alcune sue opere sono presenti in musei e collezioni italiane di rilevanza pubblica fra cui MIM, Museum in Motion, San Pietro in Cerro, Museo D’Arte Contemporanea Lìmen, Vibo Valentia, Museo della Società Permanente, Milano, MACSS, Museo di Arte Contemporanea Sotto Sale, Petralia Soprana, Museo di Arte Contemporanea di Lula.

Il MiM - Museum in Motion, nasce per volere di Franco Spaggiari che mosso dalla passione per l’arte antica e contemporanea ha negli anni dato corpo ad una collezione di opere che attraversa un ampio spettro di correnti, generi e stili, dal dopoguerra ai giorni nostri. Il museo inaugurato nel 2001 e battezzato dal critico Pierre Restany (1930-2003) che lo definì una realtà in movimento, è attento alle novità e in continua evoluzione.